Il faut passer par plusieurs étapes pour se faire diagnostiquer d’une endométriose, le diagnostic de celle-ci étant souvent décrit comme étant un véritable parcours de combattante. On parle en moyenne de 7 ans pour poser un diagnostic.
Plusieurs raisons expliquent ce retard de diagnostic fréquent :
- Les lésions qui témoignent de la présence de cette maladie sont souvent invisibles aux examens
- L’inscription récente de la pathologie au programme de médecine (2020)
- La complexité de la maladie, il n’existe pas une mais plusieurs endométrioses, avec des traductions cliniques, des localisations et des évolutions très diverses.
- La pénurie de gynécologue en France, une récente étude de l’UFC que choisir démontre que 23,6 % des femmes vivent dans un désert médical gynécologique. (Selon un rapport du Sénat publié en octobre 2021)
Informations importantes : Si tu as subi des violences / mal-traitances médicales physiques ou psychologiques durant un examen médical, tu peux te rapprocher des associations : Stopvog et/ou Justice Endo.
Si tu as besoin d’autres avis sur ton diagnostic ou tes recommandations de traitements, de chirurgie, tu peux envoyer ton dossier médical au site Deuxième Avis, qui propose des recommandations personnalisées par les meilleurs médecins, spécialisés par pathologie.
comment savoir si on a de l’endométriose ?
le dépistage de l’endométriose
L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui affecte environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. Elle se caractérise par des lésions qui se développent sur des organes de l’utérus ou sur les ovaires, les trompes de Fallope, le péritoine, ou d’autres organes pouvant aller jusqu’au thorax, au cerveau dans de rares cas…
Les symptômes de l’endométriose peuvent varier d’une femme à l’autre, mais les plus courants sont :
- des douleurs menstruelles :
- des règles abondantes ou irrégulières
- des troubles digestifs
- des troubles urinaires
- des douleurs aux lombaires
- de la fatigue chronique
- des douleurs neuropathiques
- des douleurs pendant les rapports
- de l’infertilité.
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Si vous pensez que vous pourriez avoir de l’endométriose, voici quelques étapes à suivre pour en savoir plus :
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- Parler à votre médecin : Si vous avez des symptômes d’endométriose, parlez-en à vos médecins. Ils pourront vous poser des questions sur vos symptômes et votre historique médical, et vous examiner pour voir s’ils trouvent des signes d’endométriose.
- Consulter un.e spécialiste en gynécologie : Un.e spécialiste en gynécologie peut effectuer des examens plus poussés pour confirmer le diagnostic d’endométriose. Les examens peuvent inclure une échographie pelvienne, une IRM, une laparoscopie, ou d’autres examens en fonction de la gravité de vos symptômes.
- Tenir un journal de vos symptômes : Garder un journal de vos symptômes peut aider votre médecin à comprendre l’étendue et la fréquence de vos symptômes. Notez les dates de vos règles, les douleurs abdominales, les douleurs lors des rapports sexuels, les saignements entre les règles, et les autres symptômes que vous éprouvez. Cela peut aider votre médecin à mieux comprendre votre situation et à élaborer un plan de traitement.
Il est important de se rappeler que l’endométriose est une maladie chronique et complexe qui peut être difficile à diagnostiquer. Si vous avez des symptômes qui vous inquiètent, parlez-en à votre médecin pour obtenir de l’aide et des conseils, et surtout n’hésitez pas à prendre plusieurs avis de différents médecins/gynécologues.
Le dépistage de l’endométriose demande à faire des examens cliniques qui demandent de s’y préparer, car ils peuvent être compliqués à vivre pour la patiente.
- Les étapes pour pouvoir accéder à ses examens passent par une prescription médicale.
- Rappel du fait que tous ses examens doivent se passer dans le respect de la patiente et de son intimité.
- Plusieurs examens sont possibles selon la localisation et les symptômes de la patiente.
L’endométriose n’est pas une maladie facile à diagnostiquer, il arrive que la patiente mette du temps à recevoir un diagnostic clair et précis.
Comment détecter l’endométriose grâce aux imageries ?
Les différents examens pour être diagnostiquée dont L’IRM pelvienne endométriose
L’IRM pelvienne est considérée comme l’un des meilleurs examens d’imagerie pour détecter la présence de l’endométriose, car elle fournit des images détaillées des organes pelviens et peut identifier les lésions endométriales qui ne sont pas détectables par d’autres méthodes d’imagerie telles que l’échographie.
Cet examen d’imagerie médicale utilise un champ magnétique puissant et des ondes radio pour produire des images détaillées de l’intérieur du pelvis, y compris les organes reproducteurs féminins tels que l’utérus, les ovaires et le tissu endométrial. Utile pour détecter la présence de l’endométriose et pour évaluer la taille, la localisation et l’étendue des lésions endométriales. Les images produites par l’IRM peuvent montrer les tissus anormaux qui se trouvent en dehors de l’utérus, y compris les kystes, les lésions et les adhérences.
Pendant l’examen, la patiente est allongée sur une table d’IRM et est allongée dans un tunnel étroit. Il est important qu’elle reste immobile pendant l’examen pour éviter que les images ne soient floues. L’examen dure généralement entre 30 et 60 minutes.
Un gel inodore et incolore est à introduire dans le vagin, par une seringue en plastique avant l’examen, par la patiente. Ce procédé est souvent décrit comme très désagréable, voire humiliant par les patientes. Il est donc important d’en être informée auparavant pour pouvoir se préparer psychologiquement et ne pas le découvrir le jour même ce qui peut être encore plus désagréable.
Comment obtenir une ordonnance pour une IRM pelvienne endométriose ?
Pour obtenir une prescription pour une IRM pelvienne, vous devrez prendre rendez-vous avec votre médecin et discuter de vos symptômes. Votre médecin peut vous poser des questions sur vos antécédents médicaux, vos antécédents familiaux et vos symptômes, et peut effectuer un examen physique.
Si votre médecin soupçonne que vous pourriez avoir de l’endométriose, il peut vous prescrire une IRM pelvienne pour confirmer le diagnostic. L’IRM pelvienne est souvent utilisée en conjonction avec d’autres tests, tels que l’échographie pelvienne, l’examen par laparoscopie ou la biopsie, pour aider à diagnostiquer l’endométriose avec précision.
Y a-t-il un moment pour réaliser une IRM endométriose, à quel moment du cycle ?
Pour le diagnostic de l’endométriose, il est généralement recommandé de réaliser l’IRM pelvienne au cours de la première moitié du cycle menstruel, c’est-à-dire entre le troisième et le douzième jour du cycle. Cela est dû au fait que pendant cette période, l’endomètre est le plus fin et le plus uniforme, ce qui permet de détecter plus facilement les lésions d’endométriose.
De plus, le taux d’œstrogènes est relativement bas durant cette période du cycle, ce qui peut aider à améliorer la qualité des images d’IRM.
Cependant, dans certains cas, il peut être nécessaire de réaliser une IRM pelvienne à d’autres moments du cycle, en fonction des symptômes du patient et des besoins diagnostiques. Par exemple, si l’IRM est effectuée pour évaluer la réponse à un traitement hormonal, l’examen peut être réalisé à un moment différent du cycle menstruel.
Que signifie : endométriose IRM positif ?
Si votre IRM pelvienne est positive pour l’endométriose, cela signifie que des tissus endométriosiques ont été détectés sur les images de l’examen. Les tissus endométriosiques peuvent apparaître sous différentes formes sur les images de l’IRM, y compris sous forme de lésions, de nodules, de masses ou d’adhérences.
Les autres examens pour être diagnostiquée de l’endométriose
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L’hystérographie
L’hystérographie peut être utilisée pour détecter des signes d’endométriose dans l’utérus et les trompes de Fallope. Cependant, il est important de noter que l’hystérographie n’est pas l’examen d’imagerie de choix pour le diagnostic de l’endométriose. L’IRM pelvienne et l’échographie endovaginale sont souvent considérées comme plus efficaces pour diagnostiquer l’endométriose.
Cela dit, l’hystérographie peut être utilisée comme un outil complémentaire pour diagnostiquer l’endométriose chez les patients présentant des symptômes tels que des douleurs pelviennes chroniques, des saignements anormaux ou une infertilité. Le produit de contraste utilisé lors de l’hystérographie peut aider à visualiser les anomalies de l’endomètre, telles que les adhérences, les kystes et les nodules, qui peuvent être associées à l’endométriose.
En résumé, bien que l’hystérographie ne soit pas le test de choix pour le diagnostic de l’endométriose, elle peut être utilisée comme un outil diagnostique supplémentaire pour détecter les signes d’endométriose chez certains patients présentant des symptômes spécifiques. Le choix de l’examen dépendra des symptômes et de l’historique médical du patient, ainsi que de la décision de l’équipe médicale.
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Echographie pelvienne endométriose
L’échographie est l’un des examens d’imagerie les plus couramment utilisés pour diagnostiquer l’endométriose. Il existe deux types d’échographies qui peuvent être utilisées pour diagnostiquer l’endométriose l’échographie endovaginale et l’échographie abdominale :
- L’échographie endovaginale est souvent considérée comme le meilleur choix pour diagnostiquer l’endométriose, car elle peut fournir des images plus détaillées de la région pelvienne. Pendant cette échographie, une sonde à ultrasons est insérée dans le vagin pour obtenir des images de l’utérus, des trompes de Fallope et des ovaires. Cette technique permet de visualiser les lésions endométriales, telles que les kystes, les nodules ou les tissus cicatriciels.
- L’échographie abdominale peut également être utilisée pour diagnostiquer l’endométriose, mais elle peut ne pas fournir des images aussi détaillées que l’échographie endovaginale. Pendant l’échographie abdominale, un gel est appliqué sur l’abdomen et une sonde à ultrasons est utilisée pour produire des images des organes pelviens.
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Echographie endorectale
L’échographie endorectale peut être utilisée pour diagnostiquer les lésions endométriales dans le rectum chez les femmes atteintes d’endométriose rectale, elle n’est pas couramment utilisée pour diagnostiquer l’endométriose en général.
Cet examen est réalisé à l’aide d’une sonde fine qui est introduite dans le rectum. Il est réservé à l’exploration des lésions d’endométriose profonde qui pourraient concerner le rectum, jusqu’à 25 cm au dessus de l’anus. (source EndoFrance)
On peut aussi citer d’autres examens, rarement prescris comme le coloscanner, l’uroscanner et l’échoendoscopie rectale qui sont uniquement réalisés si on suspecte une atteinte au niveau des voies digestives (colon, rectum, voies urinaires, abdomen…).
Détecter l’endométriose via des examens chirurgicaux ?
Le diagnostic de l’endométriose via les chirurgies
Lorsque l’endométriose est suspectée ou diagnostiquée, les examens chirurgicaux la décèlent parfois mieux que les examens et permettent parfois de confirmer le diagnostic, d’évaluer l’étendue de la maladie, et/ou fournir des options de traitement.
A noter que les examens chirurgicaux ne sont pas recommandés s’ils sont uniquement à visée de diagnostic pour l’endométriose.
Découvre ici : l’article sur les témoignages sur les opérations de l’endométriose.
Voici les examens chirurgicaux à travers lesquels sont diagnostiqués l’endométriose :
- Cœlioscopie (ou laparoscopie)
La laparoscopie autrement appelée Coeliscopie est un examen chirurgical effectuée sous anesthésie générale, auparavant prescrit pour confirmer la presénce d’endométriose, mais elle n’est plus recommandée si elle est à visée unique de diagnostic. Elle implique l’insertion d’une petite caméra dans l’abdomen pour visualiser les organes pelviens. Elle permet en effet de visualiser directement les lésions, de prélever des biopsies et surtout de réaliser des interventions chirurgicales pour agir sur les lésions d’endométriose.
Cette technique invasive, peut-être douloureuse, la récupération peut durer plusieurs jours voir plusieurs semaines, selon les patients.
Cependant, d’après améli.fr, cet examen ne fait plus parti des techniques utilisées faire le diagnostic d’endométriose. Elle est, dans certains cas, surtout recommandée pour le traitement des lésions d’endométriose.
- Laparotomie
La laparotomie est une intervention chirurgicale plus invasive utilisée pour les cas graves d’endométriose. Ce type de chirurgies abdominales permettent de traiter une maladie digestive, urologique, gynécologique ou viscérale peuvent être effectuées par coelioscopie ou par laparotomie. Le chirurgien pratique une grande incision dans l’abdomen pour enlever les tissus endométriaux.
Cet examen peut se dérouler sous anesthésie générale ou locale selon le type d’opération à réaliser. L’incision peut se faire de manière verticale, elle commence au niveau du pubis et peut remonter jusqu’au nombril ou au sternum. Lorsquelle est horizontale, l’incision peut se faire au-dessus du pubis ou sous les côtes. La taille de l’incision peut être différente selon l’acte chirurgical réalisé. Par la suite, l’abdomen est refermé par le chirurgien. Pour ce type d’opération, la durée d’hospitalisation peut durer entre 3 et 15 jours.
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- Hystéroscopie
L’hystéroscopie est un examen chirurgical pour visualiser l’intérieur de l’utérus. Le chirurgien va insérer un instrument mince et flexible muni d’une caméra, dans l’utérus par le vagin pour visualiser la cavité utérine et détecter d’éventuelles anomalies telles que des polypes, des fibromes ou une malformation de l’utérus. L’hystéroscopie peut également être utilisée pour effectuer une biopsie ou une intervention chirurgicale mineure, comme l’ablation d’un polype.
- Colposcopie
La colposcopie est un examen qui utilise un colposcope pour visualiser le col de l’utérus et le vagin et diagnostiquer les lésions endométriales dans cette zone. Cet examen peut être réalisé à tout moment du cycle, mais impérativement en dehors de tout saignement (donc en dehors des règles). D’après www.chirurgie-gyneco-lyon-mermoz.fr
Il est normal de ressentir une certaine gêne ou pression pendant l’examen, mais cela ne doit pas être douloureux.
La douleur pendant une coloscopie dépend de plusieurs facteurs, tels que la tolérance à la douleur de chaque patient, la technique utilisée par le médecin et la durée de l’examen. Pour minimiser la douleur, le patient peut recevoir une sédation légère ou une anesthésie générale avant l’examen.
Cependant, il est possible que le patient ressente une légère douleur ou des crampes abdominales pendant quelques heures après l’examen. Cela est généralement causé par la distension de l’intestin lors de l’insertion du coloscope et de l’air utilisé pour gonfler le côlon afin de faciliter l’examen.
Ces examens chirurgicaux peuvent aider à diagnostiquer et à traiter l’endométriose en enlevant les tissus affectés et en réduisant la douleur. Cependant, comme pour tout examen chirurgical, il existe des risques et des complications potentielles, y compris les saignements, les infections et les lésions tissulaires. La décision d’opter pour un examen chirurgical doit être prise en collaboration avec l’équipe médicale et en tenant compte des antécédents médicaux et des symptômes de la patiente.
Si tu as besoin d’autres avis sur ton diagnostic ou tes recommandations de traitements, de chirurgie, tu peux envoyer ton dossier médical à Deuxième Avis, qui propose des recommandations personnalisées par les meilleurs médecins, spécialisés par pathologie.
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