Plusieurs théories et mythes existent quant à l’origine et aux causes de l’endométriose , pathologie touchant + d’une femme sur dix provoquant des symptômes handicapants comme les règles douloureuses, troubles digestifs, urinaires, douleurs neuropathiques, vulvaires, dyspareunie (pendant les rapports), infertilité.
Les études sociologiques parlent de prédispositions raciales, sociales ; celles psychologiques d’héritage familial transgénérationnel ;
et celles scientifiques de métaplasie, de migration à distance, de reflux menstruel, ou encore de facteur :
- immunitaire,
- génétique,
- épi-génétique (pollution, perturbateurs endocriniens, stress oxydatif et psychosocial).
Malheureusement, il n’y a pas encore de réponse claire et définie sur l’origine et les causes de l’endométriose, mais de nombreuses recherches sont en cours. L’enjeu de comprendre les causes de la maladie, est de finir par trouver les moyens de la prévenir et de la traiter.
La seule chose aujourd’hui dont on est sûrs c’est qu’on connait très mal cette maladie. C’est ce qui explique en partie l’absence de traitement curatif.
Les différentes théories sur les causes et les facteurs de risques de l’endométriose
Les causes de l’endométriose dont on a entendu parler jusqu’à aujourd’hui se retrouvent dans ces théories :
- Migration à distance (Induction, Métastatique)
- Métaplasie
- Reflux menstruel
- Facteur immunitaire
- Facteur génétique
- Facteur épi-génétique (environnemental)
La théorie la plus répandue en France est celle du reflux menstruel. Elle implique que l’endométriose est de l’endomètre, ce qui s’avère ne pas être exactement le cas d’après les récentes études scientifiques conduites à l’étranger.
On parle donc de plus en plus des autres théories de développement de l’endométriose, et de l’importance du facteur immunologique, ainsi que de l’épi-génétique (influence de l’environnement sur l’expression des gènes, via la pollution, les perturbateurs endocriniens, le stress oxydatif et psychosocial).
La théorie de la migration à distance de l’endométriose
L’endométriose pourrait venir de la « migration à distance » (aussi appelée théorie de la métastase, ou de la transplantation ou de l’induction). C’est-à-dire que les lésions de l’endométriose pourraient être causées par la dispersion des cellules similaires à celles de l’endomètre par voie lymphatique ou sanguine.
Cette théorie pourrait expliquer certaines localisations des lésions qui posent question comme celles dans les zones pulmonaires et cérébrales.
La théorie de la prolifération de cellules embryonnaires, ou Métaplasie de l’endométriose
Une autre théorie parle de prolifération de cellules embryonnaires résiduelles des voies génitales de l’embryon. Evoquée pour la première fois en 1890 par le Dr F. Von Recklinghaus, elle est reprise en 1988 par le Dr David Redwine qui affirme qu’on devrait plutôt parler de Mulleriose (restes embryonnaires résultant d’anomalies des canaux de Muller lors de leur développement) plutôt que d’Endométriose.
Les canaux de Muller ou canaux paramésonéphrotiques sont des organes embryonnaires symétriques des mammifères qui fournissent tout l’appareil génital de la femelle, à l’exception des ovaires et de la vulve, et qui s’atrophient chez le mâle, laissant comme vestige l’utricule prostatique.
Il défend la théorie de la Métaplasie (Transformation d’un tissu différencié en un autre, anormal par sa localisation) selon laquelle les tissus embryologiques se sont développés via transformation métaplasique en tissu endométrial.
Ses découvertes sont complétées par le Dr Ronald Elmer Batt et le Pr Pietro Signorile via une série d’autopsie d’une centaine de foetus féminins entre 2009 et 2012.
Cette théorie pourrait expliquer certaines endométrioses chez des femmes sans endomètre et de très rares cas d’endométriose masculine (sous stimulation oestrogénique).
La théorie du reflux menstruel, ou menstruations rétrogrades de l’endométriose
La théorie de « l’implantation » ou « du reflux menstruel » est la plus largement acceptée en France. Elle a été revendiquée par le Dr John Sampson en 1926. Cette dernière suppose que pendant les règles un saignement remontant par les trompes laisserait de la muqueuse utérine dans la cavité abdomino-pelvienne qui se fixerait soit sur la membrane qui recouvre les organes abdominaux (le péritoine) soit sur les organes du pelvis.
La limite de cette théorie réside cependant dans le fait que ce reflux menstruel existe chez toutes les femmes, et que seulement environ 10% sont touchées par l’endométriose. Le problème viendrait de la réponse immunitaire chez ces dernières, qui n’arrivent pas à nettoyer cette muqueuse utérine suite aux menstruations.
Source :
endopaedia.info ;
gynecomarseille ;
Livre ouvert sur l’endométriose de Pharmacritique
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